Acte I – Ellyäh DaWN (tous droits réservés)
La mort ne dissipera pas nos souffrances…
alors
on reste…
Je suis Echo…
Es-tu là?
Je suis là!
On ne naît pas femme on le devient… on en meurt… Je suis Echo au son de ta voix…
Je suis Echo dérobée au silence…
L’on meurt toujours en amont d’un visage,
Nos vestiaires sont obèses des ombres insolites et risibles de nos boulimies de l’absurde
Nous étions mort avant d’avoir vécu
l’humanisme de supermarché, aux ventripotents de la finance, est déchu, percutant le temps du tant d’addiction…
L’on meurt toujours en amont d’un visage
demeurés nous sommes, à l’injection de notre propre ruine
Je suis là…
C’est une page blanche que l’on cède pour héritage damné, immaculée de nos aigreurs, de nos orgueils…
Quelles usités à versés des larmes d’encre sur l’esplanade de la peine
Regardes nos errances de vaincu.e.s
Incapable nous sommes, réitérant nos pantomimes
L’aiguille en longue vue elle condamne
Addicts nous sommes de nos illusoires souffrances
Et nous avions perdu la vue, et nous avions perdu la vie,
Nous étions mort avant d’avoir vécu….
Je suis Echo, Céleste, Antigone, Zaïg ou Electre,
Es-tu là Ellyäh?
Je suis là
Et nous avions perdu la vue,
et nous avions perdu la vie…
La parole est sans relâche, condamnée aphone, ma mère défaite
inanition chante mon ange, de père version à l’effet mère
procréation annihilée, ultime répétition, Narcisse au miroir
Et perdure l’étiolement, étiolement de la raison, dissonance qui résonne
Aliénation… Décorporation… Gémellaire miroir
inanition… Désapparaître… Fort-Da! Je t’embobine
Il ne reste qu’une voix en Echo saccadé
Il ne reste qu’un os, percussion de l’ouïe
je suis Echo, au son de ta voix
je suis Echo, décharnée du plaisir
Désapparaître et jouer de la matérialité, Fort-Da! Je t’embobine
L’ouïe charnelle, j’opère l’itérativité, l’itérativité du manque
j’ai humé le sens, gémellaire absence, aux désirs de la langue
Il ne reste qu’une voix en Echo saccadé
Il ne reste qu’un os, percussion de l’ouïe
Je suis Echo, au son de ta voix
Je suis Echo, décharnée du plaisir
Mon soliloque se disloque, les mots dissonance sans sens, je me fuis à moi-même
Aux creux de vos silences, les pieux de vos vœux, acharnés, décharnés
Anorexia… Désapparaître… Fort-Da! Je t’embobine
Gémellaire absence, universelle défiance
j’ai humé le sens aux désirs de la langue
De langue de chat au chas de l’aiguille
Les maux se taisent, les mots s’apaisent
….
En silence est la chute, le nommé est condamné
Narcisse de ses failles, fane le reflet
S’unissent les Rois, à l’échancrure de nos rêves
Dans l’entrebâillement de la nuit, l’ombre sombre
Céleste voix damnée
la falaise vertige d’existence
Mon essence exigence
A ton ésotérisme charnel
Démence apesanteur dans le mien que mime le rien
Exigence du précipice, désapparaître à soi
s’abandonner dans l’autre soi
aux reflets de l’Echo… Narcisse à Céleste
Sous tous les toits immondes
vagabond défenestré
Et sur le toit du monde mon étoile vagabonde
moi, j’attends l’Aurore
Céleste voix damnée
la falaise vertige d’existence
Mon essence exigence
à ton ésotérisme charnel
A l’échancrure de tes rêves
Quand toi tu décharnes le Roi
Narcisse à Céleste
A corps qui lestent
La partition sera l’esthétisme du décor,
Des corps usés, spéculés, illettrés
le temps suicide versatile
l’éternité étreinte dénudée de temporalité
la nuit dévore les ombres où elle se sidère
la nuit dévore les ombres, elle se sidère…
C’est à la grâce des ombres Affleurant le sein des colombes
C’est à la grâce de ton ombre, Narcisse, là Céleste
là Céleste!
…
TOI TU TE LÈVES, INVOQUANT LA SOIF….
Toi tu te lèves, invoquant la soif
horizons lointains, déchus de ton regard
espace vide, désert
telle une ombre, à nos idéaux
Livide et sans mot d’elle, Elle happe, Elle
Livide et sans mot d’elle, Elle happe, Elle
Toi tu t’évades à la grâce du revers
la chambre se fige, telle une toile sans fond
espace vide, accuse ma léthargie
et tu t’évades, invoquant l’éphémère…
Ultime… Elle Happe, Elle
Ultime…
Le présent ne meurt, il nous échappe
en permanence, tel le nid de tes bras
le présent ne meurt, il nous échappe
en miroir, de nos illusions
Livide et sans mot d’elle, Elle happe, Elle
Livide et sans mot d’elle, Elle happe, Elle
…
Et l’absence est la voix acculée au silence, sous le poids de ce corps…
MaryAnn, tu trébuches au populisme de tes illettrés…
Je décline l’horizon de tes lèvres à Messieurs
la latence urgente du devenir de nos ombres, sans soleil sans sommeil
et l’asphalte à perdre la vue, sans limite, réside l’intime
résiste à l’ultime, les égaux sont leurres, les Ego seraient leurs…
Il y a de l’autre côté de la surface indélébile
un hors temps, un Lord lent, et mouvement feu ardent
il y a de l’autre côté d’une urgence sans conscience
la mesure du temps loin du pâle reflet de nos murs
L’amer bétonne si les égaux sont leurres, acculés aux murmures d’une voie sans issue
et toi tu défis les lois, accuse de ta voix, le mur n’est que crainte effrayé des consciences
L’arme à l’œil, partisan tu résiste? Partisan tu résiste!
Ô MaryAnn, ne confonds pas les égaux les Ego…
Il y a de l’autre côté de la surface indélébile
un hors temps, un Lord lent, et mouvement feu ardent
il y a de l’autre côté d’une urgence sans conscience
la mesure du temps, loin du pale reflet de nos murs…
Mais MaryAnn, tu déconnes, tu chavires, tu déclines, tu m’esquive, tu m’épuise, tu vacilles…
Mais MaryAnn, tu déconnes, tu chavires, tu déclines, tu prostrée à tuer, tu m’épuises tu vacilles, Mais MaryAnn, prise au piège…
Il y a de l’autre côté de la surface indélébile
un hors temps, un Lord lent, et mouvement feu ardent
il y a de l’autre côté d’une urgence sans conscience
la mesure du temps, loin du pale reflet de nos murs…
…
Quand tu iris aux archanges ma Gabrielle
au galbe éthéré de nos adieux…
Je n’ai pas choisi la prison délétère de soi
où l’être se meurt évincé
dans le mauvais corps
mauvais corps
j’ai détendue la corde à linge, le pendu devenu, l’oeil avide
Perlait en un regard déliant nos corps latent de l’autre
C’est l’histoire
de ma mère
et du père misogyne
condamnés dans des carcans d’idiocratie
Transphobie initiale
Je n’ai pas choisie la prison délétère de soi
où l’être se meurt évincé
dans le mauvais corps
mauvais corps
Je me mue en ton sein, je me rue souterrain, je me mûr exogène de soi…
Infinité des isolements… Corps…. Mon virus… Mon corps ce virus
On ne choisi pas qui l’on est
on l’accepte ou on le nie
on en meurt ou on prend acte…..
…… de la vie
J’ai pris Acte….
Ranges toi dans tes carcans obsolètes
et garde ta vie bien ordonnée
annihile les différences
annihile les différences
Réfute le monde !
Les liqueurs des horizons n’ont plus l’ivresse alcôvique non statiques
doux baiser éperdu, s’est perdu et pendu, il s’étend, il s’éprend…
C’est l’histoire
de ma mère
et du père misogyne
Condamnés dans des carcans d’idiocratie
déclamant leur violence, leur désir…………….de ma disparition
Transphobie initiale
J’ai choisie le voyage, le genre et le corps
le cœur, la raison, le souffle à tes lèvres à mes lèvres
volupté du féminin, transition du différant
volupté du féminin, transition du différant
En trans…. en trans….. en TRANS !
…
A camisole d’effort, j’aliène tes lèvres aux confins de nos sueurs
à camisole d’effort, tu t’immisces à mon lys dans l’iris d’Alice
le silence hurlement de ma terreur, la lanterne échouée
Et toi, tu décèdes mon ombre dans l’épanouissement de ta sueur
Tu dérobes l’objet a, colonisant l’espace de la chute
Dérisoire Je de dupe, moi j’ai chu en ton nom, en ton ombre
Tu te déploies au revers de ton inanition, tu t’immisces en émoi
Tu t’y glisses en chagrin du nombril, à la perte du Zénith
Tu t’effaces, tu chevauches l’Alezan de la mort et tu dévores l’ombre
Tu t’effaces, tu chevauches l’Alezan de la mort, l’ombre de ton ombre
Dérisoire ma colombe aux secrets de nos maux, le silence à la chute
à camisole d’effort, tu t’immisces à mon lys dans l’iris d’Alice
le temps est un alchimiste attentif, aux pleurs de ses enfants altérés,
il accule l’être dans l’attente inexorable
un loup
affamé
silencieux et macabre
le vent saigne mes faiblesses
ton regard effaré reste figé
immuable, grave et condamnant…
Dieu est mort, s’il avait seulement été
j’ausculte le squelette de ma mémoire
les mots et souvenirs alourdissent la pierre
l’oubli serait l’ultime des potences
Il reste la jeune étoile brillante de mil feux
jeune femme ardemment consumée, déposée
sur nos Ego amères, l’on te nommera
Feu…
…
Belle ironie, au chevet de la nuit
Belle ironie, au chevet de la nuit
elle a la beauté de l’absence, et son ombre en un mot détient tous les verbes en son silence
Belle ironie, au chevet de la nuit…
à l’épure,
la constance de l’épure,
apprivoiser la chute
Belle ironie, au chevet de la nuit
Belle ironie, au chevet de la nuit
elle a la beauté de l’absence, et son ombre en un mot détient tous les verbes en son silence
le temps se vide de toute pesanteur
le temps déni de son étendue
à mon néant sans mémoire
apesanteur
elle a la beauté de l’absence, et son ombre en un mot détient tous les verbes en son silence
le temps se vide de toute pesanteur
le temps déni de son étendue
à mon néant sans mémoire
apesanteur
mon enfant est pâle, signe de ma voix
mon enfant est las, austère lieu
seule
désormais…
le temps est un artiste dépressif
aux pleurs de ses enfants atterrés
…
aphone je mue à l’azur conquérant
la paume de l’écrivaine psaumes bohémiens
l’inadvertance du feu broie l’amer
et moi j’ai traversé le chas de l’aiguille, l’autre rive
Ma Psychose
la césure de ma larme, altérité de l’oeil
la césure de ma larme
kiss my asshole again…
Un surmoi délétère agonise, décharné aux murmures de tes lèvres
je suis libre comme un leurre accablant l’horizon, dérobant le velouté de l’ennui
mais nous ne sommes que l’ennui de n’avoir su mourir
je me suis blottie aux creux de ton antre, je m’y suis détruit
la césure de ma larme, altérité de l’oeil
la césure de ma larme…
Kiss my asshole again…
le navire a chaviré le monde
m’a delestée sur le quai des fantômes
et moi
je reste tel un port sans attache
à l’horizon dérisoire attendant la vague…
et dans le vague de ma sirène
la larme de fond sème hurlante
la déchéance de mon être
la plaie béante des trépassés
…
Alice, Alice
Dans les bras de Morphée, il t’enlace
il t’enchaîne au réel alité, aporie de la scène
et toi, décèdes-moi, aux carcans ineffables
et toi, déchaînes-moi, telle une Reine aux puissants de ces corps
aux tréfonds de ton âme, aux revers de l’azur
en ton sein, sous tes reins, le miroir est Alice
je divague à la rive, le phalle, Ange, tu possèdes
envoûtante et secrète aux tréfonds de ton âme
Alice
Alice
Esquisse Exquise malice mon Alice dans les bras de Morphée
il t’enlace, il t’embrase au réel alité, aporie tel un sort à la scène
et toi, décèdes-moi, aux carcans ineffables
et toi, déchaînes-moi, telle une Reine aux puissants de ces corps à la scène moi Reine
aux tréfonds du profond du tréfonds de nos âmes
aux revers de l’azur, en ton sein sous tes reins
le miroir est Alice, le phalle, Ange, tu possèdes
et je cède, tu possèdes, où je cède à ma Reine
Alice
Alice
Dans les bras de Morphée, il t’enlace
il t’enlace il t’embrase au réel alité, aporie tel un sort à la scène
et toi, décèdes-moi aux carcans ineffables
et toi, déchaînes-moi, telle une Reine aux puissants de ces corps à la scène moi Reine
Aux tréfonds du profonds du tréfonds de nos âmes
aux revers de l’azur en ton sein sous tes reines
le miroir est Alice, le phalle, Ange, tu possèdes
envoûtante et secrète, aux tréfonds de ton âme
Alice
Alice
Fantasme où je me noie…
fantasme…
et je me noie…
….
Sur les terreurs invoquées des orateurs crevant en choeur l’obésité de leurs panses, moi je ne pense
La suffisance rance nourrie les démences, nos soifs de puissance, inconsistance
Le monde s’acharne dans son silence à mourir de soi
L’humanité, les poings liés en lieu et place de la finance sacralisée
Sacre aux alizés de nos âmes, de ton âme qui se décharne
La cécité a lieu de citer
La cécité a lieu de citer
Petit homme qui cherche pourquoi, efface ton âme de rébellion sous la dictature de l’ignorance, de l’arrogance
Sois l’idéal du cannibale, le loup parmi les loups, qui même recouvert de laine ne dupe plus son monde, et pourtant
La bergerie des inconsciences moutonne l’aride, moutonne le vide
Mythonne nous dans ta clairvoyance obstruée
Nous te suivrons, toi Roi des cons, jusqu’aux confins de nos faims du monde que l’on oublie
Trépassés de nos colères
Trépassés de nos colères
Petit homme qui se bouffe le foie, ivresse des égotismes,
ulcère sans repère qui s’acharne à ne devenir qu’artificiel
Tu en décline mon ciel de Jade, tu en décline mon ciel de Jade
Aurore au bûcher de nos vanités, Aurore annihilée des aigreurs du monde
C’est de nos sois que l’on se condamne, c’est dans la soie que l’on se pavane
C’est l’être en soi qui est en panne, c’est l’être en soi qui est…
La cécité a lieu de cité
La cécité a lieu de cité
Où es-tu? Je suis là…
Où es-tu? De l’autre côté du miroir…. discordance d’une transidentité…
Où es-tu? Aphone est la loi…
C’est son visage qui s’éteint, son souffle exténué… l’étain scelle un visage… étincelle délétère…
C’est le jadis qu’épelle la Parole…
l’exil est sans retour, le temps est sans détour, l’enfant reste mort…
l’exil est sans retour, le temps est sans détour, royaume déchu, insatiable et limitrophe de ma folie
Evincés de l’humain, nous délétère cyanure de nos vaines trahisons
Dieu le père est celui qui domine à la télévision Bras tendu, l’arme à l’oeil
Le miroir est sans tain, patriarcal cisgenre qui décime nos différences
Mon incongruence de genre n’est un malaise que pour toi et tes carcans obsolètes
Y a la bourse qui dit JE
C’est la bourse ou la vie,
Y a les bourses qui disent JE
C’est les bourses ou la vie,
La vie n’est qu’une trainée, trainée de poudre aux yeux (x4)
LA VIE EST UNE TUMEUR (x4)
…
Il y a un visage arraché sur un mur,
Graffiti de spasmes, une tumeur qui s’extasie
Sur un oeil avide et anxieux de l’alcôve
Et l’autre qui se terre et ne voit que les glaires
Un tracé d’horizon, tous aussi funeste
Il n’y a rien que des briques, qui jonchent tes silences
Il n’y a plus un seul signe
Je n’entends plus Aurélie
Stridences des masques
Arrogance du mal
Il n’y a plus un seul signe qui oscille aux clémences
Une terre affable une guerre sans merci à ton âme tu mènes
J’ai entendu un bruit sourd et un sursaut, j’ai blêmi
Et le silence me guette, aphone est mon roi si l’abîme est un toi
Petite soeur au néant, j’entends un cri un râle dans mon rêve
Et la sonnerie résonne dans le vide et plus le son de ta voix
Il n’y a plus un seul signe
Je n’entends plus Aurélie
Stridence d’Aurélie
Il n’y a plus d’Aurélie
J’ai chu sur l’horizon de tes larmes, ma Loreleï
L’oraison funèbre, l’inanition du chant de nos âmes
Au déclin des saisons, tu déclines l’horizon
Absence en mon sein, schizophrène, je deviens
Je n’entends plus Aurélie (x8 – tou.te.s)
…
Sur les chemins d’Antan, tes rythmes décadents, l’asphalte est rouge lent
Périlleuse injonction, l’œdipe est assassin, Psychose délétère
Et ton pas en silence, ton Ego morcelé, au loin de tes aisances
Abrège nos désirs, au rebord du vide, et l’un à l’autre absent
Étoilé de tes mains, testament d’infortune
Au revers de la lune, exhorté de tes mots
Lancinance du manque, les jalousies prennent notes…
Ardent était le feu, en creux, au sein des yeux, au rivage des adieux
Déni de tes dérives, rituel macabre, la déchéance allant
Antigone, polygone, hexagone au pilonne, annihile tes zones
Abrèges nos dérives, aux désirs passionnels quand l’un à l’autre absent
Étoilé de tes mains, testament d’infortune
Au revers de la lune, exhorté de tes mots
Lancinance du manque, les jalousies prennent notes…
Épilogue…
Traverser le ruisseau de mon âme
s’écorcher sur les berges de tes larmes
s’évader aux illusions de ton rire
s’empaler au rejets de ton sourire
aux accrocs délétères, je reste dans le tombeau
illusion de l’être, confusion de mon être
à mon enterrement, tu chercheras mon corps
à mon enterrement, tu chercheras en corps
décharnée, émaciée, désapparaître
décharnée
émaciée
désapparaître…
Savourer les saisons de nos êtres
pour s’en priver, s’anorexier
jouer des ombres infidèles, réfutant nos êtres
pour m’effacer d’un revers désespéré
et les crocs aux viscères, je me leste dans le caveau
illusion de l’être, confusion de mon être
à mon enterrement, tu chercheras mon corps
à mon enterrement, tu chercheras en corps
décharnée, émaciée, désapparaître
décharnée
émaciée
désapparaître…
Prologue Acte II
ahurie dans ma nuit sans issue
déployant les verbes à en perdre la vue
lignes noircies de profondes évidences
d’un carnet de voyage qui se tut
j’arpente les rues dans la sueur de l’échine
j’arpente le nu, le fantasme je chine
au filament de ma nuit sans issue
noircir un feuillet qui se mue
j’arpente le nu, je fantasme tes lèvres
au seuil des étoiles filantes, j’invoque la trêve
comme pour taire solitude qui me rêve
d’une inconditionnelle absence d’Eve
aux récifs écorchures émoi lâche
à la dérive sans ornière sans rive
l’émotion je censure je tâche
atterrer la tentation hâtive
fantasque dans la flaque, fantasme où je me noie…
imagines le clair de lune s’évanouissant dans un fond de baignoire où je me pensais invincible dans mon cynisme roi, et me voilà vacillant dans l’ivresse rhétorique de tes yeux assignant en un éclat de sourire tous mes élans de solitude..
Tous mes élans de solitude à néant…
Et me voilà jalousant tes rêves à tes lèvres, à ma langue surannée, poussiéreuse et amère de sa traversée du désert, sourd aux chants des sirènes, aux abords des caniveaux qui baillent dans la ville vénéneuse de son silence… en mon silence… quand je regarde voilée l’étoile dans un ciel de Pâque, aux murmures imprécis d’une résurrection… En sursis…
fantasme où je me noie…
j’ai mangé les nageoires de la certitude
pour qu’elle plonge en servitude du doute
brouillant les pistes qui n’existent pas
pour parfaire un soliloque sans l’ombre d’une vie
comme un avion sans cage, je trébuche à réaction
avaleuse de sable, je dis « vague, c’est précis… »
n’amusant que moi-même au miroir aux alouettes
je compose un rodéo affable en majorette attardée
ironie d’un ego diffus dans le manque d’alter
à briser les miroirs sans tain ou sans phare,
et solitude en grippe qui s’agrippe en clamant
« je peux être plus virale que ma rivale! »
j’avais perdu la flamme dans une flemme de dasein
mais j’ai le vidal qui est viral, hypocondrie tel un sort
j’ai bien peur d’être humaine…
…
Prostrée tuée en silence devant la saigne
A notables… nos tables d’excursions,
Exécutions, allocutions c’en est terni
Et l’on cite des Rimbaud, des Baudelaire
En crachant cachant ses bas de laine dans nos chimères
Vas-y incante du Verlaine, du Villon
Le pendu devenu se tait sous ta botte d’acier
Assiégés nous lambeaux amnésiques d’un Genet
D’un Foucault… Le savoir est du doute…
MariAnn a troqué son poitrail dénudé
Pour s’attifer de l’armure de Jeanne
Elle finira violée… dans un gang bang
Elle finira violée… dans un gang bang
Elle finira violée… dans un gang bang
Elle finira violée… dans un gang bang
Lautréamont en mal d’Aurore, Nietzsche succombe à la traitrise
Fumisterie de nos aurores cernées et ternes de lune blonde mon Ophélie
Délite, l’élite…. Ils errent arrogant dans leur ignorance
Le monde est songe
Le monde est songe
Le monde est mensonge…
J’ai mis la corde autour d’Emma…
Ne touche pas… trop tard… inanition de ton éphémère
Ta vocale sera ma pierre tombale
Tu décales des rives en dérive
Déjouant le père t’as troqué ta fortune
T’as truqué tes vertus, et féconde ta chute !
Marianne a joué les Médée
Dérive l’élite anéantir les rives
Marianne a troqué son poitrail dénudé
Pour s’attifer de l’armure de Jeanne
Aux cris déchaînés des apprentis dictateurs
Elle finira violée… dans un Gang Bang
Elle finira violée… dans un gang bang
Elle finira violée… dans un gang bang
Elle finira violée… dans un gang bang
Lautréamont en mal d’Aurore, Nietzsche succombe à la traitrise
Fumisterie de nos aurores, cernées et ternes de lune blonde mon Ophélie
Mais au pays des littéraires
Les libertaires les yeux à terre, atterrent
Ce pays qui fit mon père
La lutte éteinte est sanguinaire
La chute éreinte jusqu’à l’amer
Des littéraires qui ne savent qu’élire de leurs
Prières, leur marasme égo-centré
Des littéraires analphabètes et aveugles
Qui ne cessent de taire à ces cités
Des lits terreurs conditionnées, bouffe avachie,
T’es les visions de ton ignorance
Des littéraires devenus athlètes des SMS conditionnés sans aphorisme
Et nous nantis anéantis de nos songes qui rongent
Nos idéaux de prolétaires embourgeoisés
S’enorgueillissent d’être des héros du monde moderne,
Du monde en berne…
La nef du fou…
Les sentinelles qui dévalent
Raison pâle et corps plane
ne serait-ce qu’un son de voix
qui éveille et attise l’émoi
suis-je, puis-je, à qui de droit
déchue du pouvoir d’ignorance
une femme s’écrit en un violon en guise de fantaisie
tranchée de notes, jouissent en partitions
la femme, l’homme d’émotion………
quartier nord, pulpe et trafic
nuit sur rue, une femme passe
las et rien qui ne délasse
un œil fixé sur le vitrail
quartier nord, mirador, mi amor
tentative et feu sur la nef du fou…
Espion de mes heures, scrute
chevauche mes rêves apaisés
suis-je, puis-je, à qui de droit
un ange trépasse, déchu
femme muse, l’homme des motions…
regard oblique, alambic putride
viens, approche toi encore
n’ai crainte, mes armes sont écorchées
ma hargne dépouillée de mes oripeaux
vide mon corps et qui suis-je
qui puis-je être en corps un instant
déchue du pouvoir d’ignorance
de tout ce qui me fait… humain…
étouffez encore mon âme
les sentinelles dévalent et déballent
toutes mes histoires incomplètes
tous mes espoirs incongrus…
Suis-je puis-je, à qui de droit
et dévouée à quoi?
Encore, encore un instant de bohème
mais trébuche
l’escalier craque
quartier nord, ils enferment
les formes, ma nef
ils terrent ceux qui dérangent
suis-je, puis-je, à qui de droit
les sentinelles qui dévalent
raison pâle et corps plane
ne serait-ce que le son de ta voix
qui éveille et attise mes silences
un violoncelle
qui gémit…
et un piano
qui cascade
la voix en guise de mitraille
femme muse, femme musique
mon Homme d’émotion
déchue du pouvoir d’ignorance
Mélodie je m’emprisonne
Mélodie je m’empoisonne
dans ma cellule aux faces vitreuses
c’est là, la nef du fou…